Il s’agit d’un trouble psychiatrique qui peut apparaître après la naissance d’un enfant.
Il y’a quelques jours, Marie Ange Ndjock, une ancienne candidate au concours de Miss Cameroun a créé un tollé sur la toile notamment après qu’elle ait posté des vidéos d’elle manipulant les excréments de son enfant de 3 mois.
Sur Instagram, les inquiétudes de ses followers se sont multipliées lorsque cette dernière a commencé à poster des photos d’elle nue avec son nourrisson. S’en sont suivies, des publications ayant trait à sa prochaine candidature à l’élection présidentielle de 2035, des révélations bibliques, de délivrances et de Sodome et gomor.
Cette réaction subite de Marie Ange Ndjock s’apparente à ce qu’on appelle une dépression du post-partum ou dépression post natale, qui est un trouble psychiatrique qui peut apparaître après la naissance d’un enfant.
Notons que l’arrivée d’un enfant, surtout le premier, amène la mère à adopter un nouveau rôle, ce qui implique un réaménagement important de son identité. Ce qui explique que ce trouble touche environ 15 à 20 % de nouvelles mère.
De ce nombre, environ 7 % présenteront des symptômes importants de dépression au cours des trois premiers mois suivant l’accouchement ; et 19 %, des symptômes légers ou modérés.
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Qu’est-ce qui peut bien être à l’origine d’une dépression post partum ?
la dépression post partum peut s’expliquer en partie par des causes physiologiques (changements hormonaux, manque de sommeil, épuisement), mais elle peut aussi être déclenchée par les énormes changements de vie provoqués par l’arrivée du bébé ; ou par le fait que la mère se sente dépassée, voire submergée, par les contraintes et par un manque d’équilibre entre les tâches et les activités agréables.
Bien qu’ils diffèrent d’un individu à un autre, l’on peut tout de même citer des facteurs à risque tels que
• avoir récemment vécu des événements stressants (ca peut être un déménagement, un mariage ou un stress financier);
• être peu soutenue socialement;
• démontrer une faible estime de soi;
• ne pas avoir prévu la grossesse ;
• avoir une moins grande satisfaction conjugale ;
• éprouver des difficultés à allaiter ;
• en ayant un membre de sa famille qui a déjà souffert de dépression ou d’un trouble de l’humeur.
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Comment savoir que quelqu’un de votre entourage qui vient de donner naissance fait une dépression post partum ?
• profonde tristesse sans raison apparente;
• pleurs fréquents inexpliqués;
• épuisement permanent ou problèmes de sommeil (dormir trop ou pas assez);
• sentiment de dévalorisation ou culpabilité excessive (impression d’être un mauvais parent, difficulté à établir un lien avec son bébé);
• irritabilité;
• anxiété extrême (surtout en ce qui a trait au bien-être de son enfant);
• incapacité à s’occuper correctement de son enfant ou refus de passer du temps avec lui;
• si le parent est capable de s’occuper de son enfant, absence de plaisir lorsqu’il le fait;
• désintérêt pour les activités aimées auparavant ou manque de plaisir durant celles-ci;
• changement d’appétit;
• sentiment que les choses ne s’amélioreront jamais;
• tendance à s’isoler;
• idées suicidaires.
Les conséquences d’une dépression post partum sont bien évidemment le détachement entre la mère et l’enfant. Pour beaucoup il y’a rejet et abandon à la limite et parfois même meurtre.
Pour prévenir la dépression post-partum, il est important de détecter la détresse des femmes durant la grossesse.
Il est aussi important de connaître les symptômes de la dépression post-partum, car cela permet d’en reconnaître rapidement les signes, de réduire la gêne associée aux troubles mentaux en périnatalité et d’aller chercher de l’aide chez des spécialistes lorsque nécessaire.
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