Naledi Pandor, Busisiwe Mabuza, Dilma Rousseff, Maria Zakharova, auront joué un grand rôle pour le succès de celui-ci.
Le XVe sommet des BRICS s’est tenu du 22 au 24 août 2023 en Afrique du Sud.
Naledi Pandor, Busisiwe Mabuza, Dilma Rousseff, ainsi que Maria Zakharova, se sont affirmées à travers les diverses opinions et stratégies pour nourrir le projet.
De la coopération pour la bonne marche et la réussite de l’événement, en passant par des contributions idéologiques ; notamment sur la devise locale de l’Afrique, les atouts et les projets de la NBD, la question autour de la monnaie des BRICS, ainsi la coopération BRICS – Afrique, chacune d’elles a été d’une importance capitale à Johannesburg.
Naledi Pandor: grand bâtisseur du succès du XVe sommet des BRICS, malgré la polémique au sujet de son expansion
La question autour de l’expansion des BRICS a fait jaser, créant des polémiques. Pourtant, Naledi Pandor et les membres du groupe se sont mis d’accord sur les modalités de ce processus à prendre en considération les pays souhaitant devenir membres des BRICS ». C’est d’ailleurs ce qui était en tête de l’ordre du jour du 15eme sommet qui s’est déroulé à Johannesburg, du 22 au 24 Août.
Bien avant le jour-j elle se déployait en permanence, pour organiser des points de presse, afin de dire ce qu’il en était pour les préparations y relatives. Elle se rendait toute aussi disposée et disponible à informer l’opinion publique sur les moindres détails.
Dans son plan d’organisation, Naledi Pandor annonçait déjà quelque jours avant le sommet, que 23 pays avaient demandé à rejoindre les BRICS.
Parmi eux, 8 arabes, dont les candidatures avaient été discutées lors du sommet.
La Ministre, n’avait pas manqué d’évoquer la liste des invités qui comprenait 67 leaders de pays africains et de pays du Sud. Son travail est resté en continu jusqu’à ce que le sommet prenne fin. Et le résultat était incroyable.
La ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a salué l’Afrique du Sud pour avoir accueilli le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), alors que le pays fait le point sur ce méga-événement économique.
Le bloc des économies émergentes a passé trois jours à discuter des moyens d’améliorer le commerce entre les États membres et à répondre aux appels en faveur d’un nouvel ordre mondial.
Naledi Pandor: un destin de leader
Grace Naledi Mandisa Pandor est une femme politique sud-africaine née le 7 décembre 1953 à Durban. La septuagénaire est Diplômée d’un Bachelor of Arts en histoire et anglais de l’université du Botswana (1977); et d’un Master en éducation de l’université de Londres (1979). Elle est par la suite enseignante en anglais et conférencière dans plusieurs institutions académiques.
Naledi Pandor est membre du Parlement (MP) pour l’African National Congress (ANC) depuis 1994. Aussitôt, elle devient whip en chef adjointe du caucus de l’ANC en 1995.
Elle a été élue vice-présidente du conseil national des provinces en 1998 et est devenue présidente en 1999. Elle devient initialement membre du cabinet nationale en 2004 et est nommée ministre de l’éducation (2004-2009), ministre de la Science et de la Technologie (2009-2012), ministre des Affaires intérieures (2012-2014), de nouveau ministre des Sciences et des Technologies (2014-2018) puis ministre de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle (2018-2019).
C’est le 29 Mai 2019, qu’elle devient ministre des relations internationales et de la coopération.
BUSISIWE MABUZA : L’Afrique doit commencer en devise locale
Busisiwe Mabuza est la présidente du conseil d’administration de l’Industrial Development Corporation of South Africa. Une institution créée pour promouvoir une croissance économique durable et le développement industriel en Afrique du Sud.
C’est la plus grande institution de financement du développement en Afrique subsaharienne. Elle a été nommée directrice non exécutive indépendante de Ninety One plc et présidente du comité de développement durable, social et éthique le 19 novembre 2020.
La leader est également directrice indépendante principale de Tsogo Sun Gaming Limited, un groupe sud-africain de jeux et de divertissement coté à la JSE.
Pour elle, l’Afrique doit se tourner vers les règlements en monnaie locale pour commercer, afin de sortir de l’emprise pesante du dollar. Les BRICS pourraient l’accompagner, en l’aidant à assurer sa sécurité alimentaire.
Celà s’explique par le fait que L’obligation de passer par le dollar pour échanger en Afrique coûte cher au continent, en particulier aux commerçants les plus modestes.
Pour elle, le continent reste économiquement « très fragmenté » et des dizaines de devises s’y côtoient. Une monnaie unique pourrait voir le jour, mais le processus doit être appréhendé avec vigilance. Pour l’heure, l’idée de commercer en devises nationales semble la plus séduisante pour court-circuiter le dollar.
Au lieu de se précipiter vers une monnaie unique, le continent doit plutôt tirer les leçons de l’échec européen et commercer en devises locales, selon Busisiwe Mabuza. Cela permettra de « comprendre si les systèmes économiques africains se prêtent réellement à une devise unique ».
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Les Brics doivent miser sur la technologie, les compétences et l’expertise. Ces trois termes réunis et mis en exergue sur l’Afrique, pourrait aider le continent à se réaliser considération sur le plan économique. Cela est d’autant plus évident lorsqu’on sait que les BRICS, sont parmi les principaux exportateurs de denrées alimentaires dans le monde.
Busisiwe Mabuza a tout de même souligné que la coopération entre les BRICS et l’Afrique passera également par l’investissement dans les infrastructures, en particulier minières . À cet effet, Il ne s’agira pas seulement « d’extraire les minerais », mais de le traiter pour industrialiser le continent.
Busisiwe Mabuza: Une voix autorisée pour la libération financière de l’Afrique
Busisiwe Mabuza est née à Barbeton, une ville blanche de Mpumalanga en Afrique du Sud. Elle est titulaire d’un MBA de la Leonard Stern School of Business de l’Université de New York. Ainsi que d’un BA en mathématiques et en informatique du Hunter College de la City University of NY. Pour l’heure, Busisiwe Mabuza est présidente du Conseil des entreprises BRICS en Afrique du Sud.
La femme d’affaires a occupé plusieurs autres postes d’administrateurs non exécutifs, notamment celui de présidente du conseil d’administration d’Airports Company South Africa Limited et de Central Energy Fund Proprietary Limited.
Jadis, Mabuza était associée chez Ethos Private Equity Proprietary Limited; où elle y a occupé plusieurs postes dans plusieurs sociétés d’investissement sud-africaines cotées et privées. –
DILMA ROUSSEFF : La NBD comme solution pour les pays membres des BRICS
La NBD prévoit notamment de commencer à prêter en monnaies nationales, plus particulièrement sud-africaine et brésilienne, dans le cadre d’un plan visant à réduire la dépendance au dollar et à promouvoir un système financier international multipolaire. Cela permettrait aux emprunteurs d’éviter le risque de change et les variations des taux d’intérêt américains.
Dilma Roussef a de ce fait, annoncé le projet de prêter en 2023 entre 8 et 10 milliards de dollars. L’objectif visé est d’atteindre environ 30% de tout ce que l’institution prête en monnaies locales.
Contrairement aux autres institutions, la NDB ne fixe pas de conditions politiques préalables, car elle respecte la politique de chaque pays.
Il était prioritaire pour la NDB de diversifier sa représentation géographique. Et pour cela, il fallait choisir quatre ou cinq pays parmi ceux qui ont faits des demandes d’adhésion .
Pour conclure, la présidente de la NBD a fait savoir que cette institution va se transformer en une banque importante pour les pays en développement et les marchés émergents. Et ceci avec pour objectif : « une banque créée par les pays en développement pour eux-mêmes ».
Dilma Roussef: la « Jeanne d’Arc de la guérilla »
Dilma Vana Rousseff est une économiste et femme d’État brésilienne. Elle est née le 14 décembre 1947 à Belo Horizonte au Brésil.
Après ses études, elle obtient un diplôme de l’École de sciences économiques de l’université fédérale du Rio Grande do Sul.
Pendant la dictature militaire, Dilma Rousseff intègre le commando de libération nationale, organisation d’extrême gauche, devenu plus tard le VAR Palmares. Arrêtée en 1970, elle est torturée pendant vingt-deux jours, notamment par le colonel Carlos Alberto Brilhante Ustra, puis condamnée par un tribunal militaire et détenue trois ans jusqu’en 1973.
À l’époque de sa détention, elle est surnommée la « Jeanne d’Arc de la guérilla », en raison de son implication dans le mouvement. Durant le gouvernement d’Alceu Collares en Rio Grande do Sul, entre 1991 et 1995, elle fut nommée secrétaire d’État à l’Énergie.
Elle rejoint le Parti des travailleurs (PT) en 2001. En Janvier 2003, elle devient ministère des Mines et de L’ Énergie, fonction qu’elle occupe durant 2 ans.
Elle est Ministre des Mines et de l’Énergie de 2003 à 2005 puis ministre de la Maison civile du président Luiz Inácio Lula da Silva à partir de 2005. Candidate du PT à l’élection présidentielle de 2010, elle remporte au second tour face à José Serra.
Dilma Roussef devient ainsi la première femme à exercer la fonction de chef de l’État au Brésil. Elle est réélue de justesse en 2014, face à Aécio Neves.
Sa présidence est marquée par un déclin de l’économie brésilienne et par des scandales de corruption, touchant une grande partie de la classe politique.
Membre du Parti des travailleurs (PT), elle est présidente de la république fédérative du Brésil du 1er janvier 2011 au 31 août 2016. Elle est destituée pour maquillage des comptes publics par le Sénat le 31 août 2016, au terme d’une procédure controversée. Elle échoue à devenir sénatrice lors des élections parlementaires de 2018.
En mars 2023, après le retour de Lula au pouvoir, l’ancienne Présidente brésilienne devient présidente de la Nouvelle banque de développement (banque des BRICS).
MARIA ZAKHAROVA : Les BRICS, pour une Afrique prospère
C’est ce qui ressort des propos de la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova le 24 août dernier, lors de sa prise de parole, en marge du XVe sommet des BRICS à Johannesburg.
Pour la journaliste et diplomate, l’Afrique a été longtemps assujettie et exploitée sans jamais recevoir de dignité ou une place d’honneur.
Pour elle, l’adhésion de deux pays africains (l’Égypte et l’Éthiopie) aux BRICS signifie que elle (l’Afrique), commence à acquérir une place digne et juste dans le monde.
C’est une preuve tangible, que les BRICS favorisent de par leur action d’extension, la lutte contre le néocolonialisme et la construction d’un monde équitable.
Pour elle, l’Afrique réclame depuis longtemps une place permanente au sein du Conseil de sécurité de l’Onu, une bataille qui n’est pas encore gagnée. Et Au moment où les BRICS luttent pour que « les pays disposent librement de ses ressources pour construire son avenir », Il est temps que l’ONU se réveille et agisse, face à la crise actuelle des affaires mondiales et qu’elle comprenne d’où vient cette crise.
Maria Zakharova, contre l’hypocrisie européenne
Maria Zakharova est une journaliste et diplomate russe, née le 24 décembre 1975 à Moscou.
Elle est la directrice de l’information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères et la porte-parole de ce ministère depuis le 10 août 2015.
Depuis fin 2017, elle a le rang d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la fédération de Russie.
En 1993, elle entre à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou et en ressort diplômée en 1998 en journalisme et orientalisme.
Maria Zakharova rejoint le ministère russe des Affaires étrangères après ses études, en tant qu’attachée de presse et rédactrice de la publication mensuelle Diplomatitcheskiy vestnik .
Entre 2005 et 2008, elle est directrice du service de presse de la représentation permanente de la Russie auprès de l’ONU à New York.
Entre 2008 et 2011, elle occupe plusieurs postes au sein de l’appareil central du ministère. Entre 2011 et 2015, elle est vice-directrice du département de l’information et de la presse du ministère.
Le 10 août 2015, elle est nommée directrice de ce département et devient la première femme russe à occuper ce poste.
En 2016, elle est nommée parmi les cent femmes d’exception selon la BBC.
En 2017, Maria Zakharova accuse l’Union européenne d’hypocrisie pour son approche différente devant les mouvements séparatistes en Crimée et en Catalogne, où des centaines de personnes sont blessées par les forces de sécurité espagnoles, empêchant ainsi les Catalans de voter lors du référendum sur l’indépendance de la Catalogne.
En juin 2019, au cours d’une conférence de presse, elle rend hommage à ceux ayant perdu leur vie sur le front ouest de la Seconde Guerre mondiale. Il y avait une volonté d’attendre l’affaiblissement maximal de la puissance militaire de l’Allemagne à cause de ses énormes pertes à l’est, tout en réduisant les pertes à l’ouest.
Le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni et les vingt-sept pays de l’Union européenne lui interdisent l’entrée sur leur territoire et la frappent de sanctions économiques dès le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, ainsi que d’autres personnalités et journalistes russes, dont Piotr Tolstoï, Vladimir Soloviev ou encore Margarita Simonian.
Le 7 septembre 2022 elle décrit l’élection de Liz Truss en tant que Première ministre du Royaume-Uni comme « crise de la démocratie britannique ».