La maladie est très fréquente chez les femmes, pourtant, très peu d’entre elles s’intéressent vraiment au dépistage.
Le Cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe au niveau de la glande mammaire. C’est une pathologie aussi vieille que le monde, la plupart du temps, la progression d’un cancer du sein prend plusieurs mois et même quelques années. Notons également que la maladie touche beaucoup plus les femmes.
Selon l’ OMS en 2022, chaque année, l’Afrique enregistre environ 1’1 million de nouveaux cas de cancer, et jusqu’à 700000 décès de suites de cette maladie. Le cancer du sein, tout comme les cancers du col de l’utérus, de la prostate, du foie, et du colorectal, concentrent près de la moitié des nouveaux cas de cancers, recensés sur le continent chaque année. Parmi eux, le cancer du sein est non seulement le plus fréquent mais aussi le plus meurtrier chez les femmes.
Il n’y a pas une cause unique ni un seul déclencheur de cette maladie. Les facteurs de risques qui accroissent la probabilité de cette maladie sont établis comme suit, l’âge- le cancer du sein atteint plus fréquemment les femmes de plus de 50 ans au moment de la première grossesse, le consommation abusive d’alcool, les contraceptifs oraux, l’inactivité physique, les antécédents familiaux liés au cancer et le tabagisme, pour ne citer que ceux-ci.
Toutefois, il faut bien le dire, si beaucoup de femmes en Afrique ne s’intéressent pas ou du moins accordent très peu d’importance au dépistage du cancer du sein, c’est bien pour ces raisons:
Le manque de sensibilisation, l’éducation ou l’ignorance de l’importance de se faire dépister, l’accès limité aux services de prévention primaire et de détection précoce du cancer, ainsi que des retards dans le diagnostic et le traitement.
Outre la négligence des femmes, l’on constate des insuffisances exacerbées par la pénurie de spécialistes de domaines essentiels tels que l’oncologie médicale et radiologique, la pathologie, la physique médicale, pour ne prendre que ces exemples.
L’Afrique ne dispose que de 3% des établissements de traitement du cancer dans le monde, et la radiothérapie n’est disponible que dans 22 pays d’ Afrique subsaharienne tels que Le Cameroun, le Congo, le Mali, le Sénégal ou le Gabon disposent bien d’un appareil de cobaltothérapie, dont la technique n’est plus utilisée depuis plusieurs décennies dans les pays occidentaux, en raison de sa moins bonne précision que les accélérateurs de particules.
Pour limiter la prolifération de ce fléau, il convient d’intensifier les campagnes de prévention du cancer du sein, revoir les méthodes de communication, comprendre la nécessité de se faire dépister, former et employer plus de spécialistes du domaine, se doter d’appareils adéquats, prendre l’initiative de se palper les seins tous les matins afin de ne pas passer à côté d’une quelconque mutation morphologique.
Il ne suffit pas seulement se maintenir en santé, il faut aussi savoir la conserver.