Les seigneurs de la craie annoncent la reprise de la grève le 4 octobre prochain, avec pour slogan on a trop supporté (OTS).
Au Cameroun, le mouvement OTS est connu pour avoir paralysé l’année scolaire 2022-2023.
Interpellée, la Ministre Nalova Lyonga et son Staff, devront trouver des moyens pragmatiques pour sortir les enseignants secondaires du privé, de la misère financière dont ils souffrent chaque année depuis près de dix ans.
Après plusieurs promesses non tenues au sujet de leur situation alarmante, et des prolongements sans résolution, les enseignants du secondaire en ont marre.
Ces enseignants aujourd’hui dévalorisés, ont besoin de se faire entendre par Pauline Nalova Lyonga, qui reconnaît être des chefs de famille, et ont besoin de quoi vivre. Ils ont besoin de manger le fruit de travail, mieux, de vivre de leur métier, qu’ils exercent avec amour.
Leurs revendications concernent d’une part, les finances.
Ces dernières sont relatives à la dette due aux enseignants par le gouvernement. Cette dette résulte de l’accumulation des salaires impayés dans le cadre de l’application des modes de paiement de 2/3 ou 1/3 du salaire.
Il est appliqué aux nouveaux enseignants sortis des écoles normales avant le début du paiement total de leurs salaires. Certains enseignants disent ne même pas du tout recevoir de salaire à la sortie de l’école normale et attendent parfois pendant une dizaine d’années.
D’autre part, les enseignants revendiquent les meilleures conditions de travail et la prise en compte de manière rapide de l’évolution dans leur carrière.
Sur ce point, les seigneurs de la craie demandent entre autres la mise en œuvre du statut particulier des enseignants, la suppression du système de paiement partiel des salaires, l’automatisation des avancements et autres actes de carrières.
Ces revendications figurent parmi les sept préalables que les grévistes ont fixés en avril 2022. C’était dans le cadre de la reprise des cours pour le compte du 3è trimestre. Bien avant, en août, veille de la rentrée scolaire, ils ont annoncé une grève illimitée dès le premier jour de classe le 5 septembre 2022.
Suite à cette annonce, le gouvernement avait rappelé les solutions qui sont mises en œuvre de manière progressive. Les ministres ont appelé au sens de la responsabilité de citoyenneté et de patriotisme. Et certains d’entre eux, à l’instar de René Emmanuel Sadi, relevait « le chantage , la surenchère de mauvais aloi que certains veulent attiser à travers de nouvelles revendications à la fois intempestives et inopportunes » à la veille de rentrée scolaire.
Il ne s’agit plus cette fois-ci, de faire des points de presse, des réunions ou des passages télévisés, mais plutôt de réagir en posant brièvement et effectivement, des actes qui sauvent. Et ceci passe par le règlement des arriérés des personnes, gages de l’éducation et du bel avenir des jeunes, fer de lance de la nation.
À titre de rappel, à cause de ce litige, plusieurs enseignants ont vécu de moments très pénibles et y ont laissé leur vie.
C’est le cas notamment d’Hamidou, enseignant d’EPS au Lycée de Beka, dans la région du Nord, qui depuis 10 ans d’enseignement n’avait jamais perçu de salaire mais qui malgré tout, avait tenu jusqu’à ce que la maladie le conduise à la mort le 8 mars 2022.