Alors qu’environ 850 000 gabonais étaient attendus aux urnes samedi 26 août dernier, l’inimaginable s’est produit.
Au Gabon, le gouvernement a procédé à la coupure d’Internet et un couvre feu ( 19h – 6h ), jusqu’à nouvel ordre alors que le pays passe par une phase décisive de son histoire : le choix de son président.
La raison jusqu’ici évoquée est de barrer la « violence et les fausses informations » sur les réseaux sociaux.
En effet, samedi soir, immédiatement après le vote, et suite à la dénonciation du principal candidat de l’opposition Albert Ondo Assa, selon laquelle, les fraudes seraient une coutume pour le président sortant, Ali Mbongo depuis 2009.
Pourtant, à côté de ceux-ci, il y a une brillante dame, au nom de Victoire Lasseni, qui avait espoir de changer ce genre de mentalité, afin de ramener le Gabon sur le chemin de la « grandeur ».
Seule candidate au milieu des hommes, la brave dame, pleine d’ambitions, faisait savoir le 7 mars 2023, à la veille de la journée internationale de la femme, que c’était le moment pour elle de mettre fin au suspense.
Mais ses efforts de toute nature, ne vont pas lui permettre d’atteindre son but visé; à savoir : accéder au pouvoir présidentiel.
Ceci peut s’expliquer d’une part par la domination d’Ondo Ossa, principal candidat de l’opposition qui occupait la majeure partie de l’opinion publique. Et d’autre part, par la déviation du gouvernement, marquée par la coupure d’Internet et du couvre-feu, principal désespoir de l’ancienne ministre la la famille et de la promotion de la femme dans le pays.
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Pour bon nombre d’observateurs, la coupure d’Internet traduit une volonté du président sortant de trafiquer les résultats et d’empêcher les personnes comme Victoire Lasseni de briguer ce mandat.
Rappelons que Victoire Lasseni, est la première gabonaise candidate à la présidentielle en 2009.
Elle démissionne du Parti démocratique gabonais (PDG), en 2008, pour se présenter à la présidentielle de 2009.
La politicienne âgée de 71 ans, a dirigé l’Union des femmes du PDG comme secrétaire générale puis présidente.
Député de 1991 à 2001, elle entre au gouvernement comme secrétaire d’Etat en 1997 et devient ministre de la famille et de la promotion de la femme en 1999. Elle s’était retirée de la politique en 2013, au grand dam de sa mère. Au moment de sa démission en 2009 elle était sénateur du premier siège du 1er arrondissement de Libreville.
Elle refait surface le 7 mars dernier dans la politique, comme lui avait recommandé sa mère de son vivant.
Toutefois, le collectif « Alternance 2023 « , qui regroupe les principaux partis d’opposition, a choisi de désigner un candidat unique, Albert Ondo Ossa, qui devient le principal candidat de l’opposition face à Ali Bongo. Suite à celà, après l’avoir investie candidate de l’Union nationale pour l’élection présidentielle en mai dernier, Paulette Missambo va retirer sa candidature.