Elle avait été nommée à l’issue du réaménagement du gouvernement du 2 octobre 2015.
Le Ministère camerounais des postes et télécommunications donne-t-il satisfaction aux populations ?
Dans le pays, la grogne est récurrente pour ce qui est notamment des services que régule le ministère chapeauté par Minette Libom Li Likeng.
Le taux de pénétration de l’Internet par exemple n’est que de 7%, soit l’un des plus faibles du continent. Ce dernier affiche une moyenne de 18%, alors que la ministre continue de marteler que le pays est l’un des rares en Afrique où les coûts de communication électroniques sont abordables.
En 2023, Minette Libom Li Likeng a évitée pire en éteignant un soulèvement populaire au sujet des coûts de la connexion internet au Cameroun. Il s’agit du mouvement »mode avion », au cours duquel les internautes observaient un ne trêve entre 12h et 14h, faisant au passage perdre aux opérateurs, des milliards de FCFA.
La Ministre Likeng, s’était immédiatement déployée dans la ville de Douala, pour rencontrer tour à tour les différents responsables de la téléphonie mobile camerounaise, afin d’alléger la situation.
L’envol dans l’espace toujours renvoyé aux calendes grecque
En 2019, Minette Libom Li Likeng annonçait en grande pompe, le lancement de LA CAMSPACE, le satellite Camerounais.
Le projet plutôt alléchant était sensé capter toutes les images du territoire national et de son espace en vue de disposer d’un mécanisme fiable d’alerte et de préventions des effets dévastateurs des catastrophes naturelles.
Les domaine d’épidémiologie, des transports des marchandises et le cadastre national devraient aussi en profiter.
À cette promesse non tenue, vient de greffer celle de 2015, un dénommé Airbus Defence & Space, un autre programme spatial.
Minette Li Likeng : Les mains liées ?
La MINPOSTEL est connue pour son dynamisme. Elle a maintes fois fait des descentes sur le terrain, pour toucher du doigt les réalités du domaine dont elle a la charge.
Sa devise: s’approprier les principaux piliers que sont l’innovation, l’intégration et l’inclusion.
Il s’agit, en ce qui la concerne, d’améliorer l’efficacité opérationnelle et le développement du commerce électronique, de développer des services financiers, électroniques et la diversification, et de promouvoir le développement durable.
En tant que responsable de ce ministère, son rôle principal est d’assurer le développement des TIC dans tout le pays. Cette mission ne saurait se limiter à la mise en œuvre des projets spécifiques. Il s’agit surtout, conformément aux Très hautes prescriptions du Chef de l’Etat, demandant de faire davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de l’économie, d’accompagner la transformation digitale de toute la société.
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Depuis lors, La ministre Libom Li Likeng essaye d’être celle-là qui répond aux attentes du gouvernement et des populations camerounaises. Pour le compte de cette année 2023, le plan d’action des projets à fort impact socioéconomique visait à un niveau stratégique, le développement de l’écosystème numérique tout entier.
Il s’agit entre autres, de la densification du réseau et l’amélioration de la couverture postale nationale ; du développement et la sécurisation de l’écosystème national du numérique la mise en exploitation de la Cameroon Digital Innovation Centre (CDIC), infrastructure qui fournira l’écosystème adéquat pour le développement des PME du numérique;
du démarrage effectif du Projet d’Accélération de la Transformation Numérique du Cameroun.
Autant de projets dont la plupart a été réalisée, même s’il y a encore un gros travail à faire.
Minette Libom pointe très souvent indirectement le gouvernement de la république.
Cette dernière, fait par exemple savoir que l’une des causes principales de mauvaise qualité du service de l’internet au Cameroun, est lié à la gestion de la fibre optique.
Un parcours bientôt parfait
Née le 4 mars 1959 à Mvieng (Esse), dans le centre du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, née Mendomo fait ses études primaires dans sa ville natale.
Après l’obtention de son baccalauréat D, elle poursuit ses études à l’université de Yaoundé I, l’unique université du pays à l’époque. Elle obtient donc sa licence en sciences économiques, option analyse et politiques économiques en 1982.
En 1984, elle décroche le diplôme d’inspecteur des régies financières ( option douane),de l’école nationale d’administration et de magistrature (ENAM).
Cette année, elle entame sa carrière professionnelle comme inspectrice de visite au bureau principal de la gare centrale de Yaoundé. Quatre ans plus tard, elle quitte la capitale politique pour la capitale économique Douala. Elle y occupe le poste de chef service de liaison informatique du secteur des douanes de la région du Littoral.
En 1992, elle est chargée des études au secrétariat général du ministère des Finances. En 1995, elle devient inspectrice vérificatrice au secteur du centre de la capitale politique. Parallèlement à cette fonction, elle devient dès 1997 enseignante vacataire de l’École nationale d’administration et de magistrature.
En 2002, elle est promue chef de division de la législation et du contentieux à la Direction des douanes. En 2004, elle devient chef de division de la législation et de la coopération internationale à la Direction des douanes, fonction qu’elle cumule avec celle de relais du directeur des douanes et assurant tous les cas d’intérim. Durant la période allant de 2004 à 2007, elle exerce la fonction spécifique de relai du directeur général des douanes et assurant tous les cas d’intérim. Elle finit par occuper le poste de directeur général des douanes de 2008 à 2015.
Le 02 octobre 2015, elle prend les rênes du Minpostel, à l’issue du réaménagement du gouvernement camerounais du 2 octobre 2015. Les chantiers qui attendent la nouvelle ministre sont nombreux et dans certains cas, les délais sont réduits.