Les femmes rurales sont des actrices clés de la production alimentaire mondiale. Reconnaître leur importance et prendre des mesures pour surmonter les défis qu’elles rencontrent est une voie vers l’ amélioration de la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et la promotion de l’égalité des sexes.
Les femmes rurales représentent environ la moitié de la production alimentaire mondiale, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Elles jouent un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire, la conservation de l’environnement et la biodiversité.
Les femmes rurales sont les principales productrices d’aliments de base dans de nombreux pays en développement. Elles cultivent, récoltent, transforment et commercialisent les produits alimentaires. Elles sont également responsables de la gestion des ressources naturelles, telles que l’eau et les terres. Selon la FAO, celles-ci produisent 60 à 80% des aliments en Afrique, représentent 60% des agriculteurs en Asie et constituent 40% de la main-d’œuvre agricole en Amérique latine.
Malgré leur importance, les femmes rurales font face à de nombreux défis. L’accès limité aux ressources, telles que la terre, le crédit, l’éducation, la formation et les technologies, constitue un obstacle majeur. Les lois et pratiques discriminatoires les excluent souvent de la prise de décision et de l’accès aux ressources.
Les charges de travail écrasantes, notamment la double journée de travail, la gestion du ménage et des enfants, ainsi que la violence physique, verbale et économique, sont autant de défis supplémentaires. Le manque d’accès aux services de santé, notamment la maternité, la contraception et la prévention des maladies, aggrave leur situation.
Les conséquences de ces défis sont importantes. La diminution de la production alimentaire, la réduction de la productivité et de la qualité des aliments, ainsi que la pauvreté et le faible revenu, sont autant de résultats néfastes. La migration des zones rurales vers les villes est également une conséquence de ces défis.
Pour autonomiser les femmes rurales et améliorer leur situation, il est essentiel de renforcer leurs droits, notamment l’accès à la terre, au crédit et à l’éducation. Fournir des services tels que la santé, la formation et le conseil est également crucial, promouvoir l’égalité des sexes, notamment la lutte contre la discrimination et la violence.
L’an 2024 célèbre les femmes rurales actrices de la protection des terres et du climat
La Journée internationale des femmes rurales, célébrée chaque année le 15 octobre, est l’occasion de mettre en lumière les défis et les réussites des femmes qui vivent et travaillent dans les zones rurales.
Le thème de cette année est « Les femmes rurales soutiennent la nature pour notre avenir collectif : Renforcer la résilience climatique, conserver la biodiversité et prendre soin de la terre en vue d’atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles » . C’est l’occasion de mettre en lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes rurales, notamment l’accès limité aux ressources, aux droits fonciers et à l’éducation
Malgré leurs contributions importantes, les femmes rurales font face à des défis nombreux et complexes. Le changement climatique, la perte de biodiversité et la dégradation des terres affectent gravement leurs droits, leur résilience et leurs ressources. Selon l’ONU Femmes, le pire scénario climatique pourrait pousser jusqu’à 158 millions de femmes et de filles supplémentaires dans la pauvreté et 236 millions dans l’insécurité alimentaire d’ici 2050.
Au Cameroun, les femmes rurales représentent une partie importante de la population active dans l’agriculture. Cependant, elles ont souvent un accès limité aux ressources, aux infrastructures et aux services. Les lois et pratiques discriminatoires entravent également leurs droits à la terre et aux ressources naturelles.
Pour remédier à ces problèmes, il est essentiel de promouvoir les moyens de subsistance, le leadership, les droits et la résilience des femmes rurales. Cela nécessite d’augmenter les investissements dans les zones rurales, notamment pour l’accès à l’électricité et aux systèmes d’eau potable. Il est également crucial de renforcer la participation des femmes rurales à la prise de décision et d’éliminer les lois et pratiques discriminatoires.