Le Lycée Général Leclerc de Yaoundé à été le théâtre d’un événement majeur, le vendredi 07 novembre 2025. C’était à l’occasion de la célébration de la 30ème édition de la journée internationale de l’écrivain africain. Une cérémonie qui a connu présence des figures importantes du monde des lettres, de la culture. Un hommage particulier a été rendu au Pr Charles Binam Bikoi, éminent universitaire et figure de référence dans la promotion des savoirs africains. Lors de cette cérémonie, distinction ont été décernés, parmi lesquels, celle de Christelle Noah, Directrice générale des éditions Éclosion pour son travail infatigable pour l’édition depuis quelques années au Cameroun.

Fondant des éditions Éclosion en 2019, la jeune éditrice Christelle Noah a su bâtir un empire en quelques. En quelques années elle est devenue l’une des plaques tournantes de la promotion du livre au Cameroun et même en africaine.
Fondatrice du Prix littéraire Osu, elle a exprimé sa reconnaissance tout en réaffirmant sa vision profondément ancrée dans la valorisation du patrimoine culturel africain « Quand je créais Éclosion en 2019, mon objectif a toujours été de mettre le livre au centre des attentions. Je suis honorée de faire partie de ce panel. Le prix littéraire Osu est un nectar, et il prend aujourd’hui une envergure internationale. Valorisons notre culture : c’est avec notre culture que nous allons nous imposer à l’international. La littérature est une passion que je porte. Mon mentor est le Pr Charles Binam Bikoi. Il porte très haut le CERDOTOLA. Je m’incline devant la grandeur de ce monsieur. »



Cette mise à l’honneur souligne un parcours fait d’initiatives audacieuses dans le domaine éditorial, ayant permis l’émergence et la diffusion d’auteurs africains dans un environnement parfois peu favorable à la production littéraire.

La journée a également été marquée par une conférence-débat réunissant intellectuels, enseignants, écrivains et élèves. Parmi les intervenants, l’écrivain Bingono Bingono a insisté sur la nécessité de recentrer la création littéraire africaine autour de son propre imaginaire, plaidant pour une affirmation identitaire à travers l’écriture.
« Nous devons valoriser notre propre culture dans nos œuvres : c’est en racontant nous-mêmes nos réalités que nous construirons une littérature authentique et forte », a-t-il déclaré.
Cette célébration a ainsi été l’occasion de réaffirmer le rôle stratégique du livre dans la construction des consciences et la transmission des valeurs. Elle a également rappelé l’importance des acteurs qui, comme Christelle Noah, œuvrent à faire vivre et grandir une littérature africaine fière de ses racines et tournée vers le monde.
Une dynamique qui, selon les participants, mérite d’être renforcée pour faire du livre africain non seulement un vecteur de savoir, mais aussi un symbole d’affirmation culturelle et d’avenir.
