Le mardi 16 septembre, au cours d’un point de presse organisé à l’hôtel Franco, le Sénateur Françoise Puene, communément appelée Mamy Nyanga est sortie de son calme, question de répondre aux différentes allégations tribaliste contre elle depuis quelques jours sur les réseaux sociaux et les médias traditionnels. Une vidéo montée, camouflée diffusée en boucle l’accuse d’avoir tenue des paroles tribalistes et d’appeler à chasser de Banka les Camerounais qui ne voteraient pas pour le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) le 12 octobre.

Les clarifications de la Femme d’affaires étaient attendue, et elle n’a pas manqué de clarifier les choses : « Cette vidéo est un montage grossier, sorti de son contexte. J’ai moi-même été choquée en la découvrant. Ceux qui me connaissent savent que Mamy Nyanga n’est pas tribaliste et ne prône pas la haine », a-t-elle lancé d’entrée.
Dans ses explications, Françoise Puene est revenue sur les circonstances de son intervention qui ont été instrumentalisées. Elle précise qu’elle s’exprimait lors d’une réunion politique du RDPC, en sa qualité de présidente communale, où elle devait faire le compte rendu d’une rencontre tenue la veille à Banka.« J’ai simplement restitué les propos qui avaient été tenus par certains militants : ils disaient que le RDPC perdait du terrain à cause des allogènes et allaient jusqu’à affirmer qu’ils allaient les chasser si le parti ne gagnait pas le 12 octobre. Je n’ai fait que rapporter des faits, qui ne sont pas mes propres paroles », a-t-elle insisté.
Pour elle, il est évident que ses détracteurs ont voulu exploiter ces propos pour nuire à son image. « Des manipulateurs ont entrecoupé mes propos et me les ont attribués. Mais je leur pardonne », dit-elle, tout en rappelant que sa vie et son œuvre témoignent à elles seules de son attachement au vivre-ensemble.

Une vie consacrée à l’unité et à la solidarité
Françoise Puene est bien plus qu’une entrepreneure et femme politique,elle est une militante du vivre-ensemble et une promotrice de l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Elle rappelle avoir sillonné les dix régions du Cameroun afin de prêcher la paix, l’unité et la cohésion nationale. « Comment pourrais-je tenir des propos haineux alors que je passe ma vie à bâtir des ponts entre les Camerounais, quelles que soient leurs origines ? », interroge-t-elle.
Ses actions sociales parlent pour elle :plus de 300 000 femmes et jeunes formés à travers le pays ;plus de 8 000 projets financés, y compris dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ;un soutien constant aux déplacés internes, notamment avec la prise en charge de la rentrée scolaire des enfants réfugiés dans le Haut-Nkam.

Elle appel au pardon et à la vigilance
Bien que profondément touchée par la campagne de désinformation dont elle estime être victime, Françoise Puene refuse d’adopter un discours de revanche. « Je sais que les Camerounais ont été choqués. Moi-même, j’ai été pulvérisée. Mais je leur demande de pardonner à ceux qui ont fabriqué ce montage pour me salir. Ma mission est de construire, pas de diviser », martèle-t-elle.
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