Le parquet espagnol demande l’inculpation de l’ex-patron de la REEF Quelques semaines après avoir embrassé de force la joueuse espagnole Jenni Hermoso.
Le parquet espagnol a annoncé vendredi dernier, avoir déposé plainte pour « agression sexuelle et coercition » contre l’ex-président de la Fédération espagnole de football Luis Rubiales.
Il est accusé d’avoir embrassé sans son consentement, la capitaine du onze féminin Jenni Hermoso.
Déjà suspendu de son poste par la FIFA pour une durée de 90 jours , le patron de la RFEF avait vu Jenni Hermoso porter plainte contre lui la semaine dernière, pour réclamer justice.
La joueuse dénonce une réaction ignoble, susceptible de porter atteinte au football féminin.
Par ailleurs, une récente réforme du Code pénal espagnol permet de traduire un baiser non consenti par une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tout type de violence sexuelle.
Dans une requête rédigée par la procureure Marta Durantez Gil, le ministère public demande l’inculpation de Luis Rubiales par le tribunal de l’Audience nationale.
Dans sa plainte, le parquet décrit comment Luis Rubiales a, le 20 août dernier lors de la remise du trophée de la Coupe du monde remportée à Sydney par les Espagnoles, embrassé Jenni Hermoso sur la bouche en lui tenant la tête avec ses deux mains.
Le président de la Fédération, avait rassuré que ce baiser était consenti. Chose que la joueuse avait catégoriquement nié. Il a par la suite déposé sa démission.
Lors de son témoignage devant la procureure, Jenni Hermoso a déclaré qu’elle-même et sa famille avaient subi des pressions de la part de Luis Rubiales et de son “entourage professionnel”, pour dire qu’elle “justifiait et approuvait ce qui s’est produit” ; ce qui a incité le parquet à réclamer son inculpation pour coercition.
Selon le code pénal du pays, Un baiser non consenti peut être sanctionné à une peine allant d’un à quatre ans de prison.