Dans une salle bondée de monde, marquée par des regards très calme le roman Le Leurre de Inna O a été officiellement présenté à la presse nationale et internationale et au public engagé à cause du mariage. Une signature de l’écrivaine engagée de la Pr. Inna Owona Mfegue, ce nouvel ouvrage vient enrichir la littérature camerounaise, mettant en exergue les problématiques contemporaine,: le mariage. Plus que simple ouvrage Le Leurre pose sur la table du débat, le fondement et l’institutionnalisation du mariage dans le contexte Camerounais. L’ouvrage est donc un appel à une réflexion collective.

Dans sa riche et grande carrière, l’auteure du jour dédicace son 3e roman, déjà forte de huit publications, dont cinq essais consacrés au droit – son domaine de prédilection–, ce nouveau bijoux littérature est pour certain une autobiographie, mais face aux interrogations du public, si l’ouvrage est un récit de sa vie, Inna O, répondra comme Simone de Beauvoir » Dans chaque œuvre de l’esprit l’ont met toujours du tien ». l’engagement intellectuel se fait roman, et où le droit côtoie la littérature pour mieux dévoiler la vérité d’un monde souvent dissimulé sous les vernis de la bienséance. L’histoire s’articule autour d’un couple, d’apparence ordinaire, mais dont les tourments dévoilent les tensions profondes d’une société en mutation.


Sous la peinture du personnage principal (René-Édouard Kome,) bourgeois camerounaise, veuf, divorcé et haut fonctionnaire, Inna O montre aux lecteurs un personnage ayant des ambitions dévorantes et à la conquête d’un statut inconforme.

Loin d’un simple parcours individuel, l’histoire relaté dans cet ouvrage est un miroir dans un environnement social où le mariage est souvent vu comme un moyen de satisfaire le regard des autres et non un satisfie personnel.


L’ouvrage dédicacé ce vendredi 11 juillet 2025, n’est pas une critique lyrique et mélancolique, tout au contraire, c’est un appel à une réflexion profonde d’une société où le mariage qui devrait incarner l’union et la une garantie d’une vie stable devient une simple couverture, question de voiler les yeux de la société.
Le roman dédicacé est dès lors un appel a une révolution collective sur des problématiques cachées dans de nombreux foyers : Entre tensions silencieuses, pressions tribales, quêtes d’ascension sociale, adhésions ésotériques, manipulations affectives. Autant de réalités tapies derrière les discours officiels, où l’amour cède souvent la place au calcul, et la fidélité à la résignation.

Dans cette société patriarcale, les femmes, loin d’être des spectatrices passives, portent la charge émotionnelle et matérielle du foyer. Mais elles doivent aussi, selon les conventions, taire leurs désirs, modérer leurs ambitions, et sacrifier leur épanouissement personnel sur l’autel d’un équilibre conjugal de façade. Le Leurre donne voix à ces femmes en quête de respect, d’écoute et d’harmonie, bien loin des clichés de liberté dissolue qui leur sont parfois associés.
Plus qu’un récit, le roman devient un espace de débat : que signifie encore le mariage au Cameroun aujourd’hui ? Est-il toujours cette promesse de bonheur partagé, ou n’est-il plus qu’un rituel social vidé de sa substance ? À l’heure où l’argent semble pouvoir tout acheter, même les sentiments, l’auteure oppose une vision plus sobre, plus humaine : celle de la paix intérieure comme ultime quête. Car au-delà des conventions et des illusions, reste cette vérité nue : sans harmonie, sans respect mutuel, sans sincérité, le couple n’est qu’un décor.

En soulignant les ambiguïtés religieuses, les pesanteurs communautaires et l’influence croissante de logiques occultes dans les unions, Inna Owona Mfegue montre que le mariage est devenu un champ de tensions, où se croisent foi, pouvoir, quête identitaire et conformisme social. Le Leurre, en ce sens, n’est pas un pamphlet contre le mariage, mais un appel à son réenchantement, à travers une redéfinition des rôles, une revalorisation de l’amour authentique, et une libération des carcans étouffants.


Roman aux multiples niveaux de lecture, Le Leurre propose une plongée dans les contradictions d’un monde où les apparences règnent, où le paraître supplante l’être, et où l’individu peine à trouver sa voie entre les normes collectives et ses aspirations profondes. Avec une plume maîtrisée, empreinte de lucidité et de compassion, l’auteure convoque le droit, la littérature et la spiritualité pour offrir une œuvre à la fois critique, poétique et résolument contemporaine.