Réagissant à la sortie du MINAT Paul Atanga Nji interdisant tout débat sur l’état de la santé du président Paul Biya, la présidente du SNJC Marion Obam lui a rappelé sur les antennes de Canal 2 International, que les médias au Cameroun ne dépendent pas de l’administration territoriale.
La présidente nationale du syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC), Marion Obam, s’est ouvertement opposée à l’interdiction du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, de débattre sur les médias de l’état de santé du président de la république Paul Biya. C’était au cours de Canal Presse, le débat dominical sur Canal 2 International, du dimanche 13 octobre 2024.
Selon Marion Obam, les journalistes ne relèvent pas de la compétence du ministère de l’Administration territoriale, mais plutôt du ministère de la Communication pour les aspects techniques et du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle pour les aspects professionnels.
Connue pour son engagement en faveur de la liberté d’expression et de la liberté de la presse au Cameroun, Marion Obam a régulièrement dénoncé les atteintes aux droits des journalistes et des médias dans le pays. Celle-ci considère que l’interdiction de Paul Atanga Nji est une atteinte à la liberté d’opinion et à la liberté de la presse. Elle souligne d’ailleurs que le seul rôle des journalistes est de fournir des informations précises et objectives au public.
Pourquoi museler la presse sur un sujet aussi sensible ?
Interdire un débat sur l’état de santé du président de la république peut avoir un effet dissuasif sur les journalistes et les citoyens qui souhaitent exprimer leur opinion sur des questions d’intérêt public, ce qui est contraire aux principes de la démocratie et de la liberté de la presse.
Le Cameroun est classé 134e sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF). Les médias camerounais font face à des défis importants, notamment la censure, les disparitions, les menaces et les arrestations de journalistes.
Les autorités camerounaises ont régulièrement restreint la liberté d’expression et de la presse, notamment en période d’élections ou de crises politiques. Les journalistes qui couvrent des sujets sensibles sont souvent menacés ou arrêtés.
Il est essentiel que les autorités publiques respectent les droits fondamentaux des citoyens et des journalistes, et que les médias puissent fonctionner librement et sans censure. La communauté internationale devrait également soutenir les efforts des journalistes et des organisations de défense des droits de l’homme pour promouvoir la liberté de la presse au Cameroun.