Alors que le Conseil Constitutionnel a solennellement proclamé les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, désignant Paul Biya comme vainqueur et futur Président de la République, la question de l’apaisement national s’impose. Michel Ange Angouing, Magistrat hors hiérarchie et ancien Ministre, décrypte cette période de transition. Il exhorte les acteurs politiques à dépasser les querelles partisanes et le chef de l’État à entreprendre des actions concrètes pour répondre aux aspirations profondes des Camerounais, soulignant l’urgence de ne « pas jouer avec le Cameroun ».

Le processus électoral a atteint son terme institutionnel avec la proclamation officielle des résultats par le Conseil Constitutionnel. Le candidat Paul Biya, déclaré vainqueur, s’apprête désormais à prêter serment devant la Nation. Cette étape marque, selon Michel Ange Angouing, l’achèvement en « apothéose » d’un processus qui aura été éprouvant. L’attente, bien que légale, des résultats a exposé la société camerounaise à d’intenses débats, querelles et invectives, soulignant des « positions partisanes » fermes. Pour le Magistrat, cela démontre néanmoins que la « marche vers la démocratie est irréversible. »
Fort de son statut de légaliste, l’ancien Ministre estime qu’il est temps de « passer à autre chose », malgré les difficultés que cela représente pour les citoyens. Il nuance la notion de « vainqueurs et de vaincus. » Si ces termes sont légitimes pour les électeurs partisans, ils n’ont plus lieu d’être pour les républicains. Le candidat déclaré élu, bien qu’issu d’un parti politique, devient instantanément le Président de la République, le « Président de tous les Camerounais. » C’est, avant tout, la victoire de la démocratie.
Cependant, une réalité ne peut être éludée : la difficulté d’accepter le verdict des urnes lorsque le citoyen entretient la « conviction que la vérité des urnes a été biaisée ou falsifiée. » C’est cette perception qui rend les contestations post-électorales quasi inévitables et qui nourrit la « douleur » vécue actuellement.
La question centrale est désormais de savoir « comment célébrer la victoire et apaiser en même temps les perdants et sauvegarder le vivre ensemble. » Pour M. Angouing, cela interpelle tant le Président déclaré élu, qu’il qualifie de « mendiant de la paix », que l’ensemble des citoyens, « apôtres de la paix. » Le RDPC, en tant que vainqueur, doit faire preuve d’ »humilité », sans « arrogance ou condescendance, » et « tendre la main aux perdants. » Réciproquement, les perdants doivent accepter cette main tendue dans l’intérêt supérieur de la Nation.
L’ancien Ministre insiste sur le fait que l’élection, malgré les griefs et récriminations enregistrés, a véhiculé un message clair et « retentissant » : les Camerounais « souhaitent de nouvelles orientations porteuses de progrès et de bien être. » Ces attentes légitimes se résument à : Un Cameroun où chacun reçoit la juste rétribution de son labeur. Une réduction des discriminations de toutes natures. Un pays où la justice joue pleinement son rôle. Un quotidien où les citoyens ne sont plus « inquiets » en se couchant ni « bourrés d’incertitudes » en se réveillant.
Le Magistrat souligne que le Président élu, fort de son « expérience inégalable de l’administration publique » et de sa « parfaite maîtrise des ressources humaines de l’État, » est le mieux placé pour répondre à ces attentes. Il sait que pour apporter des solutions concrètes, un « bon casting » est indispensable, qu’il soit managérial, politique, économique ou social. Ce succès repose sur la capacité à obtenir et à utiliser la « bonne information (l’information vraie) en temps réel. »
En conclusion, l’ex Ministre du Cameroun, Michel Ange Angouing lance un appel solennel et passionné à la classe dirigeante : « De grâce NE JOUONS PAS AVEC LE CAMEROUN, notre cher et beau pays, berceau de nos ancêtres. » L’heure est à la responsabilité et à la réponse aux aspirations populaires.
 
		
 
													 
													